L’œil de Sainte-Lucie porte-Bonheur méditerranéen et Corse
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En Corse, on recherche l'Ochju (L’œil de Sainte-Lucie) le long des cotes de nos merveilleuses plages. Mais les coquillages les plus gros sont rares : ils ont résisté aux prédateurs. Les poissons et les tempêtes cassent seulement les plus petits. Depuis une vingtaine d’années, cette quête est devenue une véritable chasse au trésor ! Les uns cachent leurs lieux de récolte, tandis que les autres se vantent de leur score ! Voici quelques informations pour mieux connaitre ce coquillage et sa légende.
Bolma rugosa est une espèce de mollusques gastéropodes de la famille des Turbinidae, vivant dans presque toute la Méditerranée. Il est renommé pour l'opercule calcaire très dur qu'il utilise pour fermer sa coquille. Celui-ci, est l'œil de Sainte Lucie.
Son épaisse coquille, solide, rugueuse et massive à l’âge adulte, peut atteindre la taille de 6 cm de haut sur 8 cm de large à sa base. Avec une pointe arrondie. Sa coquille est enroulée en spire aplatie à sept tours convexes. En outre, un opercule calcaire très épais de couleur foncée à l’intérieur et en nacre rose orangée à l’extérieur obture l’ouverture blanc nacré du coquillage. Sa forme ovoïde et son relief rappellent l’œil humain. De plus, pour beaucoup d’observateurs, il ressemble à un fœtus.
Commun en Méditerranée, on le localise dans l’Atlantique orientale, du golfe de Gascogne au Maroc, aux Açores et jusqu’aux Canaries. Les fonds rocheux et vaseux riches en algues brunes constituent son habitat préférentiel. Ce turbo est phytophage : il se nourrit exclusivement de petites algues. Bien que très présent sur les fonds sous-marins du littoral méditerranéen, il est quasi absent des étals de coquillages.
Plusieurs légendes sont associées à l’œil de Sainte-Lucie. L’une d’entre elles, qui se raconte en Corse, naquit au IVe siècle. Ainsi, Lucie, jeune fille de la noblesse de Syracuse, obtint la guérison miraculeuse de sa mère atteinte d’une maladie incurable à force de prières répétées à la Vierge Marie. Or, vouant un culte et une dévotion sans limite à cette dernière, elle s’arracha les yeux et les jeta à la mer pour ne pas être détournée de sa foi et éloigner ses prétendants. Toute entière tournée vers la prière, elle réalisa de nombreux miracles. La Sainte vierge, en réponse à cette dévotion, lui rendit la vue et lui donna des yeux plus beaux et plus lumineux.
En Corse, on considère l’opercule de ce coquillage comme un porte-bonheur. Du côté de Marseille, il éloigne le mauvais œil et porte chance. Également, il favoriserait la prospérité lorsqu’on le range avec de l’argent.